Quarta-feira, 2 de Novembro de 2005

BENOITE GROULT

Romancista e ensaísta, nascida em 1920, é apresentada como a "mulher do século", por entre outras causas femininistas a luta que encetou de libertação da mulher. Foi uma das primeiras signatárias da petição a favor da legalização do aborto dizendo"j'ai avorté".

http://www.edition-grasset.fr/chapitres/ch_groult.htm

(...)Les difficiles années d'après-guerre n'encourageaient pas non plus à remettre en question les fondations de la famille et les relations entre les sexes. Il est difficile de s'indigner d'une situation qui se produit et se reproduit depuis tant de siècles comme la chose la plus naturelle du monde.
J'avais eu vingt ans pendant la guerre, j'étais professeur de latin et je n'avais toujours pas le droit de vote. Mais tout le monde semblait trouver cela normal. Il y avait d'autres priorités, n'est-ce pas ? Et puis j'étais une de ces « jeunes filles rangées » comme on en fabriquait des milliers à l'époque, modelées par les écoles chrétiennes, si aptes à juguler tout mauvais esprit chez les filles et à étouffer toute ambition déplacée. Je soupçonnais bien qu'un carcan de traditions et de préjugés m'emprisonnait et que je portais des menottes jusque dans ma tête. Mais je cherchais en vain avec qui et comment exprimer ma révolte.
Jusqu'au jour où éclata la vague de fond de 68, portée par une aspiration violente à la liberté et au rejet de tous les pouvoirs qu'incarnait le système patriarcal. Pourtant il faudra attendre le reflux de la vague gauchiste en 70 et la déception des lendemains d'utopie, surtout pour les femmes, traditionnelles flouées de ce genre d'aventure, pour que toute une génération de filles nées après guerre comprennent que le salut ne viendrait que d'elles-mêmes et prennent conscience de la nécessité d'une lutte spécifique.
(...)
C'est la même année que sera votée, grâce au courage et à l'obstination de Simone Veil et malgré des débats souvent ignominieux, la loi sur l'interruption volontaire de grossesse. C'est en 74 également que la loi Neuwirth sur la contraception, votée depuis 67, sortira enfin de la clandestinité.
Le magazine Elle dans un numéro spécial sur les conquêtes du deuxième sexe, énumérait les responsables de ce « raz de marée féministe », citant en vrac Christiane Rochefort, Marguerite Duras, Françoise d'Eaubonne, Évelyne Sullerot, Benoîte et Flora Groult, Monique Wittig, Simone de Beauvoir, Louise Weiss, Arlette Laguiller, Gisèle Halimi, Delphine Seyrig, Liliana Cavanni, Yannick Bellon et quelques autres. Le statut dont jouissaient ces auteures, avocates, réalisatrices de films ou philosophes, contribua à faire mieux accepter le féminisme. Provisoirement...
Au point que 1975 sera déclaré par l'ONU l'Année de la Femme.
Le jour de la Fête des Mères on s'abstient de dire du mal des mères... Pendant cette Année de la Femme, on allait mettre une sourdine à la misogynie. En France, chez tous les éditeurs se créent des collections Femme. Chacun veut la sienne. Elles témoignent de la diversité des recherches féministes et mettent au jour une parole rarement entendue. Des livres importants paraissent, sont lus, ont même du succès alors que les ouvrages féministes restaient jusque-là confidentiels : ceux d'Hélène Cixous, d'Annie Leclerc, de Kate Millett ; de Colette Audry qui publie La Femme mystifiée , de Betty Friedan, traduit par Yvette Roudy. Les Éditions Des Femmes, sous l'impulsion d'Antoinette Fouque, éditent Ti-Grace Atkinson, Julia Kristeva, Alice Schwarzer, Ulrike Meinhof, qui n'auraient pas trouvé asile chez des éditeurs « normaux ». Tout à coup, il devient normal d'être une femme, d'écrire femme comme Chantal Chawaf, de parler de spéculum comme Luce Irigaray, de femmes battues comme Erin Pizzey, de sang menstruel comme Marie Cardinal, de ménopause, de vagin, ces mots dégoûtants, interdits de littérature, réservés au gynécée.
C'est porté par cette vague que paraît Ainsi soit-elle en 1975. Les livres féministes ne sont plus une marchandise suspecte réservée à des maniaques. Ils ont acquis une légitimité médiatique... même si les hommes continuent à ne pas les lire. Témoignages bruts ou réflexions absconses, ils sont sérieux ou fous, magnifiques ou illisibles parfois, mais toujours émouvants parce qu'ils témoignent d'une parole si longtemps bâillonnée.
Encouragés par ces livres qui parlent enfin d'elles en direct, sans passer par le regard magistral, les mouvements féministes sensibilisent le public à des réalités longtemps occultées : à l'inceste, sujet tabou, aux femmes battues qui constituaient encore en 70 un objet de plaisanterie, dans la tradition des fabliaux du Moyen Age, aux violences de toutes sortes qu'elles subissent. Ils dénoncent ce qu'on commence à appeler le machisme et organisent des conférences mondiales qui révèlent l'universalité de l'oppression.
publicado por linade às 21:39
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